Le but du projet CE2I est de faciliter l’utilisation de l’électricité, un vecteur capable d’assimiler les sources d’énergie renouvelables et propres, pour que nous puissions utiliser l’énergie partout où nous en avons besoin.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) évitées indirectement grâce au projet seront probablement supérieures à celles que le projet a émises, mais le fait que le développement du projet puisse avoir une empreinte écologique n’est pas en adéquation avec la philosophie de CE2I.
Ainsi, il nous a semblé important de calculer les émissions de GES liées aux activités mêmes du projet (déplacements des partenaires, énergie utilisée pour les tests, etc.) et de mener une action « carbon care » pour compenser les émissions qui n’ont pas pu être évitées. Cette démarche vise à faire de CE2I un projet exemplaire en accord avec son objectif premier : participer à la réduction des émissions de GES.
Adaptation de la méthode classique à un projet de recherche
En se fondant sur les expériences antérieures de l’université de Lille (https://l2ep.univ-lille.fr/en/carbon-care), l’approche a tout d’abord consisté en l’adaptation de la méthode classique. En effet, afin de prendre en considération toutes les émissions de GES, la méthode dite classique organise les activités directes et indirectes sous la forme d’une cartographie des flux.

Cette cartographie convient à une activité commerciale ou à un évènement ponctuel mais elle est difficilement utilisable dans le cadre d’un projet de recherche. Nous avons donc classé les activités directes et indirectes non pas selon une cartographie des flux mais selon l’organisation d’un projet de recherche.

En suivant ces trois grandes parties (développement, gestion et dissémination), chacune subdivisée en trois sous-parties (fonctionnement, missions et équipements), nous couvrons toutes les activités d’un projet de recherche et donc toutes les émissions de GES liées à notre projet CE2I.
Collecte des données et estimation
Pour mener à bien l’estimation, la chargée de projet a été formée à la méthode « bilan carbone » de l’ADEME qui est dispensée par l’Association Bilan Carbone (ABC).


Des enquêtes ont aussi été menées sur les activités numériques (coût d’un calcul scientifique, de la visioconférence, d’un site web), des sujets relativement nouveaux qui ne sont pas encore proposés dans les bases de données.
Des facteurs d’impact, à la fois pertinents et assez simples à renseigner, ont été trouvés à l’université de Lille de façon à ne pas rendre le travail de collecte des données trop fastidieux. Les données des 7 partenaires du projet ont pu être centralisées grâce aux 7 référents « carbone » qui ensuite les remontaient à la chargée de projet.
Parallèlement, les émissions de GES des démonstrateurs CE2I ont été estimées grâce au travail de l’université d’Artois, partenaire du projet.
Compensation
La compensation des émissions de GES qui n’ont pas pu être évitées pendant le projet est ce qui distingue le bilan carbone (comptabilité des émissions) de l’action « carbon care ». Les émissions de GES du projet seront donc compensées en plantant des arbres.
C’est au printemps 2023, au moment des prochains chantiers de plantation, que le projet de compensation sera réalisé.

Il est important pour nous de mener cette action avec une association régionale qui permette de planter les arbres là où le projet a été développé. L’association « Canopée reforestation » a ainsi été choisie pour cette étape. Cette association régionale donne la possibilité de planter des arbres dans différents secteurs de la région Hauts de France et de participer aux chantiers de plantation https://canopeereforestation.fr/
